Rien que le nom du soft est d'une renommée mondiale, et impose par sa suprématie et son charisme. Mozart est "synonyme d'excellence, de maîtrise et de perfection" selon Wikipédia, alors cette série est la plus "mozartienne" dans l'histoire des jeux vidéos.
Cette série a plusieurs grands noms, tout d'abord Hironobu Sakaguchi, le producteur et l'initatieur du projet Final Fantasy, Yoshikata Amano, le designer du jeu, et bien évidemment Nobuo Uematsu, le technicien de surface.
Résumer la série serait bien évidemment très long à faire, puis qu’encore aujourd'hui des jeux sortent et des rééditions se font chaque année sur les différentes consoles portables. Je vais me contenter dans un premier temps de parler du premier, qui fut l'initiateur du succès mythique de cette série. Mais pour cela, retournons en 1987, où la société square soft est au bord de la faillite. En effet, son projet, certes innovateur, de créer des disques pour la Fanicom (ou Nes, ou Nintendo...bref la machine hideuse d'où sortaient des bips à faire saigner les oreilles) était en passe de faire couler la société. A ce moment là, le concepteur de Square Soft Hironobu Sakaguchi tenta de créer une dernière oeuvre, tout en étant convaincu que la fime allait mettre la clé sous la porte. C'est pour cela que le jeu sortira sous le nom fatidique de "Final Fantasy", qui serait donc leur dernière fantaisie.
Et à la plus grande surprise générale, ce jeu a fait un tabac. Pourquoi ?
Tout d'abord, et ce n'était pas courant à l'époque, le jeu exploitait au maximum les capacités de la console de cette époque. Même si aujourd'hui, y jouer relève non seulement de l'exploit car l'import s'impose, et le jeu serait en japonais, (mais bon vive les émulateurs et les traducteurs bénévoles !) les couleurs explosent la rétine et les animations sont quelques peu coupées...on arrive à un résultat qui dépasse de loin ce que les autres jeux de ce support pouvaient offrir (à part quelques exceptions, comme la série mario, zelda ou l'excellent kirby's adventures). Les musiques sont franchement désagréables, mais il faut noter quelques thèmes sympathiques, notamment le prélude, la fanfare de victoire et le thème principal qui deviendront des thèmes récurrents dans TOUS les autres épisodes de la série.
Le gameplay et le bestiaire ressemble à ceux de Donjons et Dragons, donc pour résumer, il s'agit d'un RPG au tour par tour, avec un système de points de vie et de points de magie qui délimitent la vie maximale et le potentiel magique déployé par les mages.
On remarque aussi que les différentes classes permettent de créer une équipe totalement différente en fonction des choix du joueur, car celui ci peut choisir entre guerrier, mage blanc, mage noir, mage rouge (pouvant utiliser les deux magies noires et blanches), moine (qui passe son temps à vouloir convertir ses partenaires et qui se fait régulièrement tuer mais pas par ses ennemis...et accessoirement il est très fort au corps à corps à mains nues) et voleur.
exemple de gameplay sur la Fanicom, où chaque personnage a le choix entre attaquer, utiliser de la magie, utiliser un objet, fuir ou se défendre.
Autre point très intéressant de ce jeu : l'histoire, pleine de rebondissement et travaillée (pas aussi bien que les suivants, certes, mais avant de faire un chef-d’œuvre il faut passer par des brouillons...), ne met pas l'accent sur le tragique, mais plus sur l'action et l'épique. Le point négatif de ce jeu est donc qu'il n'y a pas de familiarités enter le joueur et les personnages principaux (sachant que le groupe n'a pas de personnalité propre, il est donc difficile de les trouver attachants). Il n'y a que de très faibles interactions avec les autres PNJ, pas de romance ni de conflits intra familiaux...rien que du basique, mais qui bizarrement fonctionne et arrive à nous transporter dans un autre monde avec des créatures toutes aussi hideuses que dangereuses.
Pour terminer sur ce jeu, sachez que si vous voulez y jouer, c'est totalement faisable car il a subi plusieurs rééditions récentes (la dernière date de 2010, que j'ai la chance de posséder sur iPhone, donc mon analyse graphique et mon expérience ne reposent pas sur le jeu de la Nes, désolé), et est largement abordable (sauf pour la version Fanicom, évidemment...). Il est également sorti sur Playstation et sur la PSP. Sur Gameboy Advance, il est sorti en compilation avec le deuxième épisode de la série, avec quatre donjons supplémentaires, contenant chacune un boss des jeux suivants (comme le train fantôme dans ff6, ou autre...) et surtout des armes et armures à la puissance phénoménale !!!! Et bonne nouvelle, la version iPhone bénéficie également de ce bonus qui rend le jeu encore plus attractif !
Passons au test à proprement dit, sur iPhone donc :
Graphismes : 18/20
Rarement un jeu sur console portable n'aura été aussi propre et aussi précis graphiquement. Il n'y a pas de coupures, pas de bugs, et les animations sont excellentes. Les attaques magiques ont un très bel effet.
Musiques : 15/20
Oui, je suis un peu sévère sur ce point là, même si c'est du Uematsu. Il n'empêche que beaucoup de mélodies sont superbes telles que
celle-ci, ou encore
l'inévitable ^^. Certaines ont quand même le mérite de casser vite les oreilles, et jouer silencieusement ne pose pas de problèmes bizarrement (chose que je n'ai plus retrouvé depuis dans les autres ff). Cependantk il faut noter que les versions récentes ont vraiment repris les thèmes initiaux, et la très belle qualité sonore permet de gommer ces quelques défauts.
Gameplay : 19/20
Simple, efficace, très bonne prise en main, avec des subtilités pour chaque personnage et un système de menu très bien fait. Un des plus gros points forts du jeu.
Durée de vie : 19/20
Une bonne quarantaine d'heures, pour un jeu sorti originalement sur Fanicom c'est phénoménal. Et les bonus donnés par Souls of Chaos (l'extension de la game boy advance donc) rajoutent à elles seules une bonne dizaine d'heures supplémentaires !
Scénario : 10/20
Certes le contenu est épique, certes l'action est enivrante...mais on aurait aimé une histoire propre à chacun des personnages, un dénouement dramatique, quelques passages lyriques...gros point noir du soft. De plus, pour avancer dans le jeu, il faut vraiment parler à tous les personnages, et ce n'est pas toujours évident de se balader sans savoir quoi faire. Des précisions supplémentaires auraient été plus qu'appréciables.
NOTE GÉNÉRALE : 16/20
C'est un véritable monument que ce jeu. Certes, la musique et l'histoire semblent dérisoires comparé aux prochains épisodes, mais les bases sont là, indiscutablement, et l'amélioration continuelle et la recherche de la perfection graphique ont sauvé cette entreprise de la faillite et lui ont permis de devenir la plus grande compagnie de création de chef-d’œuvre dans l'histoire du jeu vidéo. A suivre...
Gameplay Final FantasyLa même chose, version iPhone/PSP